Ne t’inquiète pas – vraiment ?

Chers lectrices et chers lecteurs,

Au moment où j’écris ces lignes, la deuxième semaine de la session d’été est en cours. Pour moi, il s’agit probablement des trois semaines les plus chargées de l’année. Nous ne sommes pas censés nous inquiéter pour le lendemain. Ne pas s’inquiéter – vraiment ? Jetez vos soucis sur Jésus, car il prend soin de vous. Autrement dit, Andy, jette tes soucis sur lui, car il prend soin de toi. Je vais essayer!

Comme dans beaucoup d’exploitations agricoles à plusieurs niveaux, le mois de juin est une période de pointe pour l’ensilage, le fauchage, l’épandage du lisier et le déplacement des animaux vers les alpages, où tout doit être prêt. Je m’efforce d’être préparé le mieux possible pour cette période intense.

La semaine dernière, j’ai pu faire l’expérience impressionnante de l’inquiétude. Selon les prévisions, le temps devrait enfin se stabiliser juste au début de la session, après une longue période de pluie en mai. Déjà le lundi de Pentecôte, nous avons pu rentrer une grande quantité de foin. Mais aïe, le moteur électrique de la ventilation du foin a un problème justement aujourd’hui et doit être remplacé, et rapidement, car le foin doit être séché. Lundi de Pentecôte, heureusement que mon mécanicien n’est pas au Tessin pour la Pentecôte, non, il a même un moteur de rechange adéquat en stock et le soir à 20 heures, la ventilation du foin fonctionne à nouveau. Mardi, je commence à faucher tôt, car je pars à midi pour Berne, la session commence à présent. Les prévisions semblent être toujours vraiment bonnes. Oui, un peu d’orage est possible en montagne; peu importe, maintenant on fauche. Mon collaborateur continue à faucher et tout sera préparé pour que le vendredi, quand je serai à la maison, on puisse rentrer le plus de foin possible. Eh oui, je m’inquiète quand même: «Est-ce que tout ira bien quand je ne serai pas à la maison ? Les orages vont-ils nous éviter? Arriverons-nous d’une manière ou d’une autre à rentrer le foin?»

Mon père est assis dans son fauteuil roulant et fait des allers-retours
devant la maison en nous regardant. Je sais qu’il est en train
de prier. Il a plu tout autour de nous, mais pas chez nous, et grâce à
mes chers assistants, vendredi soir tout le foin était dans la grange.
Merci Seigneur pour cette leçon. Je vous souhaite une bonne lecture
de ce numéro d’Impulsion et un été béni.

Andreas Gafner, conseiller national UDF BE

impulsion no. 4 | 2023