Quand l’identité de genre s’invite à l’école
Cyril Leuba, président UDF Neuchâtel | janvier 2025
Étant père de jeunes enfants scolarisés, ceux-ci sont tenus de suivre le programme de promotion de la santé tel que défini dans le Plan d’Etude Romand (PER). En fonction des années, différents thèmes sont abordés 1 ou 2 fois dans l’année : alimentation, hygiène de vie mais également identité de genre, modèles familiaux, PMA, etc.
Pour la première fois, mes enfants vont entendre parler de certains sujets par d’autres adultes que leurs parents. Cela soulève un grand nombre de questions : que vont-ils leur raconter ? est-ce en accord avec nos valeurs ? vont-ils être influencés et penser différemment de ce que je souhaiterais ?
Qu’est-ce qui relève réellement de la promotion de la santé ?
De toutes les questions, c’est peut-être celle-ci la plus fondamentale pour comprendre de manière objective que tous les thèmes abordés dans ce programme ne relèvent pas directement de la santé et sont légitimement critiquables. En quoi parler de l’identité de genre (et tous ses dérivés) ou des différents modèles familiaux relève-t-il de la santé ? Cela relève plutôt d’une idéologie opportuniste qui cherche à s’implanter dans un terreau fertile. En effet, les enfants sont très réceptifs aux nouvelles idées. C’est là la principale critique objective que je peux formuler et la raison pour laquelle je pense que cela est néfaste pour eux.
Comment réagir en tant que parents ?
Beaucoup de parents ne semblent pas conscients des enjeux et ne se soucient pas de ces leçons. D’autres parents refusent que leurs enfants soient confrontés à ces contenus et d’autres encore laissent leurs enfants y être confrontés en toute connaissance de cause.
Il est très difficile d’apporter une réponse à cette question tant les ressentis peuvent varier d’un couple à l’autre. Néanmoins, il est à relever que ne rien dire/faire revient à approuver, qu’empêcher ses enfants d’y être confronté dans le cadre de ces cours n’empêchera pas qu’ils le soient dans un autre contexte et que les laisser y être confrontés (même préparés) revient également à devoir lâcher prise sur une partie de leurs choix.
Est-ce encore possible de lutter contre ces idéologies ?
Cela peut sembler insurmontable tant des pans entiers de notre société sont désormais imprégnés de ces idéologies destructrices. Néanmoins il est tout à fait possible d’agir et de s’y opposer !
En tant que parent, cela commence par l’éducation que nous dispensons à nos enfants. Nous sommes leurs repères les plus importants et si nous communiquons avec eux sur ces sujets alors nous leur donnons les connaissances pour faire des choix éclairés. N’oublions pas que nous voyons nos enfants tous les jours alors que l’éducation sexuelle à l’école est de l’ordre d’une à deux périodes par année !
Ce programme de promotion de la santé est avant tout le fruit d’une volonté politique et nous pouvons également agir dans ce domaine. L’UDF est attentive et cherche par tous les moyens à s’ériger en remparts contre la propagation de ces idéologies même si la tâche est ardue car nous sommes très minoritaire. Votre soutien nous est d’autant plus important.